Troubles DYS : tout comprendre pour mieux accompagner

Troubles DYS : tout comprendre pour mieux accompagner

Chaque année, le 10 octobre, la Journée nationale des troubles DYS met en lumière des millions d’enfants et d’adultes concernés par ces troubles souvent invisibles, mais bien réels.

Cette journée vise à sensibiliser le grand public, favoriser l’inclusion et améliorer la prise en charge des personnes DYS dans la société.

Les troubles DYS regroupent plusieurs troubles spécifiques du développement qui affectent certaines fonctions cognitives liées au langage, à l’écriture, à la lecture ou encore à la coordination.

Ils ne sont ni un signe de paresse, ni d’un manque d’intelligence, mais résultent d’un fonctionnement cérébral particulier.

Voici les principaux troubles DYS :

  • La dyslexie : trouble de l’apprentissage de la lecture et de l’orthographe.
  • La dysorthographie : difficulté à maîtriser les règles d’écriture et d’orthographe.
  • La dyscalculie : trouble des apprentissages liés aux chiffres, aux nombres et aux calculs.
  • La dyspraxie : trouble de la coordination motrice et des gestes.
  • La dysphasie : trouble du développement du langage oral.
  • La dysgraphie : difficulté à produire une écriture fluide et lisible.

Ces troubles peuvent apparaître isolément ou combinés et touchent environ 8 à 10 % de la population, selon la Fédération Française des DYS.

La Journée nationale des DYS est un moment fort pour rompre l’isolement des familles, informer le grand public, mobiliser les professionnels de santé et faire évoluer les mentalités.

Les troubles DYS posent souvent problème dans l'apprentissage, dès l'enfance.
Les enfants sont rapidement impactés par ces troubles, qui posent des problèmes à l’école.

Partout en France, des associations, des orthophonistes, des ergothérapeutes ou encore des enseignants spécialisés se réunissent pour échanger, former et sensibiliser.

L’objectif ? Permettre à chaque personne DYS de mieux vivre son quotidien, que ce soit à l’école, dans le monde du travail ou dans les interactions sociales.

Vivre avec un trouble DYS implique souvent de devoir composer avec des difficultés persistantes dans un environnement peu adapté.

À l’école, cela peut se traduire par des problèmes de compréhension ou d’expression, une lenteur dans les apprentissages ou une fatigue cognitive importante.

Dans la vie professionnelle, les adultes DYS peuvent rencontrer des obstacles liés à la lecture, à la prise de notes ou à la gestion du temps. Pourtant, avec un accompagnement adapté, de nombreux outils et stratégies permettent de réussir pleinement.

Quelques exemples d’aides efficaces :

  • L’utilisation de logiciels de dictée vocale ou de lecture assistée ;
  • Des supports visuels simplifiés ;
  • Un temps supplémentaire pour les évaluations ;
  • Un suivi régulier par un professionnel spécialisé.

On oublie souvent que les personnes DYS développent aussi de véritables atouts : créativité, pensée visuelle, intuition, capacité à voir les choses autrement…
De nombreux artistes, inventeurs ou entrepreneurs célèbres étaient DYS et ont su transformer leurs différences en leviers de réussite.

La clé réside dans la reconnaissance et la valorisation de ces profils atypiques.

La sensibilisation autour des troubles DYS ne s’arrête pas à une journée par an. Elle doit s’inscrire dans une démarche durable d’accessibilité, de compréhension et d’adaptation.

Cela passe par :

  • Une meilleure formation des enseignants et des employeurs ;
  • Un accès facilité aux bilans et aux accompagnements ;
  • Une communication bienveillante et déculpabilisante.

De nombreuses structures, comme la Fédération Française des DYS, travaille activement en faveur des personnes atteintes par ces troubles.

La Journée nationale des troubles DYS est bien plus qu’un rendez-vous symbolique : c’est une opportunité collective de mieux comprendre la différence, de soutenir les personnes concernées et de construire une société où chaque profil a sa place.

Le 10 octobre, prenons le temps de parler des DYS, d’écouter, de partager et d’agir.

 À quel âge peut-on diagnostiquer un trouble DYS ?

Les premiers signes peuvent apparaître dès la maternelle, mais le diagnostic officiel est souvent posé entre 6 et 8 ans, après un bilan complet réalisé par un orthophoniste, un psychomotricien ou un neuropsychologue.

Peut-on “guérir” d’un trouble DYS ?

Il ne s’agit pas d’une maladie mais d’un trouble durable. En revanche, avec un accompagnement adapté, les personnes DYS peuvent compenser leurs difficultés et gagner en autonomie.

Les troubles DYS sont-ils héréditaires ?

Oui, il existe souvent une composante génétique. Un enfant dont un parent est DYS a plus de chances de présenter lui aussi un trouble spécifique.

Où trouver de l’aide ?

Des associations comme la Fédération Française des DYS (FFDys) proposent des ressources, des événements régionaux et des conseils pour orienter les familles vers des professionnels compétents.

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