Le cancer du sein et Octobre Rose

Le cancer du sein et Octobre Rose

Octobre Rose revient chaque année pour rappeler l’importance du dépistage, de la prévention et de l’accompagnement autour du cancer du sein.

Chez UCR, nous souhaitons profiter de ce mois de mobilisation pour donner une information claire et pratique afin que chacune puisse agir à son niveau, se protéger et aider les autres à le faire.

Le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez les femmes : environ 61 200 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année en France. Avec près de 12 000 décès annuels, il demeure la première cause de mortalité par cancer chez la femme.

Grâce aux progrès thérapeutiques et au dépistage, la survie s’est nettement améliorée : la survie nette à 5 ans atteint désormais 88 %, contre 80 % il y a vingt ans.

Octobre Rose sert à sensibiliser au dépistage, à lever les tabous et à inviter au dialogue autour de la prévention et du parcours de soins.

En France, le dépistage organisé cible principalement les femmes âgées de 50 à 74 ans : une mammographie est proposée tous les deux ans via une invitation. Ce programme vise à détecter les cancers à un stade précoce, lorsque les traitements sont souvent plus efficaces et moins lourds.

Pourtant, la participation reste insuffisante : en 2022, seulement 47,7 % des femmes concernées ont réalisé leur mammographie, alors que l’objectif de santé publique est fixé à 70 %.

Pour les personnes ayant des antécédents familiaux ou une prédisposition génétique (par exemple BRCA), la surveillance est adaptée et peut débuter plus tôt : il est essentiel d’en parler avec son médecin ou un spécialiste en génétique

Même si la mammographie est un outil central, savoir reconnaître les signes cliniques permet d’agir rapidement.
Consultez votre médecin rapidement en présence d’un ou plusieurs de ces signes :

  • apparition d’une masse ou d’un nodule persistant dans le sein ;
  • modification de la peau (rétraction, aspect en peau d’orange, rougeur) ;
  • changement de taille ou de forme d’un sein ;
  • écoulement mamelonnaire sanglant.

La majorité des anomalies ne sont pas des cancers, mais mieux vaut vérifier.

Une partie des facteurs de risque est modifiable. Selon Santé publique France, 17 % des cancers du sein seraient liés à la consommation d’alcool, et environ 10 % au surpoids et à l’obésité.
Voici des pistes concrètes pour réduire le risque :

  • limiter la consommation d’alcool ;
  • maintenir un poids de santé et pratiquer une activité physique régulière ;
  • éviter le tabac ;
  • discuter avec votre médecin des bénéfices/risques si un traitement hormonal est envisagé.
L'auto examen permet de vérifier soit même les signaux du cancer du sein.

Ces mesures améliorent également la santé globale et réduisent le risque d’autres maladies.

La prise en charge du cancer du sein est aujourd’hui multidisciplinaire : chirurgie (conservation du sein ou mastectomie selon les cas), radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie et thérapies ciblées.

Le choix des traitements dépend du type de tumeur, de l’âge et de la situation globale de la patiente.

L’âge moyen au diagnostic est de 63 ans, mais environ 20 % des cas surviennent avant 50 ans. Les traitements se personnalisent de plus en plus, ce qui améliore les résultats et permet souvent d’alléger les protocoles.

Malheureusement, l’accès au dépistage et aux soins n’est pas uniforme : zones rurales, difficultés sociales, barrières culturelles ou problèmes d’accès aux soins entraînent des disparités.

Octobre Rose est aussi l’occasion de rappeler la nécessité d’actions ciblées pour atteindre les populations les plus éloignées du dépistage (campagnes locales, facilitation des rendez-vous, accompagnement logistique).

Le diagnostic et le traitement d’un cancer bouleversent la vie quotidienne. L’accompagnement psychologique, le soutien social et les aides pratiques (transport, aides financières, conseils en réadaptation) sont cruciaux.

Encouragez la parole autour de vous : témoignages, groupes de parole, associations locales ou nationales peuvent faire une grande différence.

  1. Vérifier si vous êtes à jour du dépistage et prendre rendez-vous si besoin.
  2. Parler avec vos proches et encourager les femmes de votre entourage à se faire dépister.
  3. Adapter son mode de vie : activité physique, alimentation équilibrée, réduire l’alcool.
  4. En cas d’antécédents familiaux, consulter pour un conseil génétique.
  5. Soutenir les initiatives locales d’Octobre Rose (collectes, événements, relais d’information).

Pour plus d’informations pratiques sur le dépistage, les centres de mammographie et le parcours de soins, les sites institutionnels nationaux restent des références : consultez les informations de l’Institut national du cancer (INCa), de l’Assurance Maladie (Ameli) et de votre agence régionale de santé. Les associations comme La Ligue contre le cancer peuvent également orienter vers des aides concrètes.

Octobre Rose est bien plus qu’un mois de visibilité : c’est une opportunité pour informer, lever les freins au dépistage et renforcer le soutien aux personnes concernées.

Chez UCR, nous encourageons toutes nos lectrices et lecteurs à se mobiliser : prenez rendez-vous, parlez-en autour de vous et soutenez les actions locales. La prévention et le dépistage sauvent des vies et tout le monde peut jouer un rôle.

À quel âge doit-on commencer à se faire dépister ?

En France, le dépistage organisé concerne toutes les femmes de 50 à 74 ans, avec une mammographie gratuite tous les deux ans. Les femmes à risque élevé (antécédents familiaux ou mutation génétique) peuvent commencer plus tôt, sur avis médical.

La mammographie est-elle douloureuse ?

Elle peut être inconfortable en raison de la compression du sein, mais cette gêne est généralement brève. Les bénéfices de ce dépistage précoce dépassent largement cet inconfort ponctuel.

Si je n’ai aucun symptôme, dois-je quand même me faire dépister ?

Oui. Le dépistage permet de détecter des anomalies invisibles ou indolores, avant l’apparition de signes cliniques. C’est dans ces cas précoces que les traitements sont les plus efficaces.

Quels sont les principaux facteurs de risque évitables ?

La consommation d’alcool, le surpoids, la sédentarité, le tabagisme et certains traitements hormonaux peuvent augmenter le risque. Adopter un mode de vie sain aide à réduire ce risque.

Les hommes peuvent-ils aussi être touchés par le cancer du sein ?

Oui, même si c’est beaucoup plus rare (environ 1 % des cas). Les hommes doivent également consulter en cas de boule ou d’écoulement au niveau du mamelon.

Quels sont les traitements disponibles aujourd’hui ?

Selon le type de tumeur et son stade : chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie et thérapies ciblées. Les prises en charge sont de plus en plus personnalisées.

Où trouver de l’aide et du soutien ?

Les associations locales, les ligues contre le cancer départementales, les centres de dépistage et les services hospitaliers proposent accompagnement psychologique, informations pratiques et aides sociales. Les sites de l’INCa et d’Ameli sont aussi des ressources fiables.

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