Endotest : un test salivaire innovant pour détecter l'endométriose

Endotest : un test salivaire innovant pour détecter l’endométriose

L’endométriose touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer. Pourtant, il faut en moyenne 7 ans pour poser un diagnostic. Douleurs chroniques, troubles digestifs, infertilité… les symptômes sont multiples, souvent confondus avec d’autres pathologies.
Mais une innovation médicale pourrait bien changer la donne : l’Endotest, un test salivaire capable de détecter l’endométriose de manière simple et non invasive.

Développé par la société française Ziwig, l’Endotest est un test salivaire basé sur l’analyse de l’ARN microbien contenu dans la salive. Grâce à l’intelligence artificielle, les chercheurs peuvent identifier une « signature moléculaire » propre à l’endométriose.

L’Endotest s’inscrit comme une étape de troisième intention dans le parcours de détection de l’endométriose. Il intervient après les examens d’imagerie de première et deuxième intention — à savoir l’échographie pelvienne puis l’IRM — lorsque ces derniers ne permettent pas de confirmer ou d’infirmer formellement la présence de la maladie.

L'endotest pourrait intervenir juste après l'IRM si le diagnostic n'est pas certain.

En cas de doute persistant, plutôt que d’envisager immédiatement des méthodes invasives comme la coelioscopie, l’Endotest offre une alternative innovante, non intrusive. Le test consiste à analyser un simple prélèvement de salive, effectué par la patiente elle-même ou en centre de santé.

Les résultats sont généralement disponibles en quelques jours, et permettent d’orienter la suite du parcours médical : soit vers une confirmation du diagnostic et une prise en charge adaptée, soit vers la poursuite des investigations.

Bien que très prometteur, l’Endotest est encore en phase d’évaluation clinique. Des études sont en cours pour confirmer sa fiabilité, sa reproductibilité et son intégration dans le parcours de soins. Les premiers résultats sont encourageants, avec une sensibilité supérieure à 95 %.

À ce jour, l’Endotest n’est pas encore pris en charge à grande échelle par l’Assurance Maladie. Son coût s’élève à 839 euros mais une campagne de prise en charge a été inaugurée en 2025 : 25 000 femmes peuvent bénéficier de ce test.

Si la Haute Autorité de Santé juge les résultats concluants, elle pourrait généraliser la prise en charge.

En janvier 2022, le gouvernement français a lancé une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose. L’objectif : faire de cette maladie un enjeu de santé publique. Parmi les mesures annoncées :

  • la formation renforcée des professionnels de santé,
  • le développement de la recherche,
  • et la création de filières de soins spécialisées dans chaque région.

Cette stratégie vise à réduire le délai de diagnostic, à sensibiliser la société et à favoriser l’innovation. Notamment grâce au soutien de technologies de diagnostic non invasives, à l’image de l’Endotest.

Grâce à l’Endotest, les patientes pourraient éviter des années d’errance médicale, bénéficier d’un diagnostic plus rapide et d’une prise en charge adaptée. C’est aussi un pas de plus vers la reconnaissance et la meilleure compréhension de cette maladie longtemps ignorée.

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