Chaque 25 avril, la Journée mondiale de lutte contre le paludisme met en lumière une maladie qui, malgré les progrès médicaux et l’investissement mondial, continue de faire des ravages dans certaines régions du monde.
À cette occasion, faisons le point sur cette maladie, les moyens de la combattre, et les précautions à prendre pour les voyageurs français.
Qu’est-ce que le paludisme ?
Le paludisme, aussi appelé malaria, est une maladie infectieuse potentiellement mortelle causée par des parasites du genre Plasmodium. Ces parasites sont transmis à l’être humain par la piqûre de moustiques infectés du genre Anopheles, actifs principalement entre le coucher et le lever du soleil.

Les moustiques ont transmis la maladie à 249 millions de personnes en 2022, et les autorités françaises ont enregistré 5 500 cas importés. Source : Institut Pasteur
Les symptômes du paludisme
Les premiers symptômes apparaissent entre 7 et 30 jours après l’infection et ressemblent souvent à ceux d’une grippe :
- fièvre : constante ou par épisodes
- frissons
- maux de tête
- nausées et vomissements
- douleurs musculaires : semblables aux ressentis de la grippe
Sans traitement rapide, le paludisme peut évoluer vers des formes graves, voire mortelles, en particulier chez les enfants et les personnes fragiles. Source : Ameli
Où sévit le paludisme dans le monde ?
Le paludisme est endémique dans plus de 85 pays, principalement en :
- Afrique subsaharienne (plus de 90 % des cas mondiaux),
- Asie du Sud-Est,
- Amérique latine,
- certaines zones du Moyen-Orient et du Pacifique.

Une lutte mondiale pour l’éradiquer
Depuis deux décennies, la mobilisation mondiale a permis une baisse significative de la mortalité liée au paludisme mais 600 000 personnes sont décédées du paludisme en 2023.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 2,2 milliards de cas et 12.7 millions de décès ont été évités entre 2000 et 2024 grâce à la prévention, au diagnostic précoce et au traitement. Source : Rapport 2024 sur le paludisme dans le monde – OMS
Les moyens de prévention
- Moustiquaires imprégnées d’insecticide : elles réduisent de 50 % les cas de paludisme chez les enfants de moins de 5 ans, selon l’OMS.
- Pulvérisation d’insecticides à effet rémanent à l’intérieur des habitations.
- Chimioprévention : traitement préventif pour les groupes à risque (femmes enceintes, enfants).
- Développement de vaccins : Le RTS,S est le premier vaccin recommandé par l’OMS pour les enfants en zones endémiques. Un second vaccin, R21/Matrix-M, a été récemment autorisé et pourrait renforcer la lutte à grande échelle.

Voyager dans une zone à risque : les précautions pour les Français
1. Consulter un médecin avant le départ
Il est essentiel de se rendre dans un centre de vaccination ou de médecine des voyages plusieurs semaines avant le départ. Un professionnel de santé évaluera le risque selon la destination, la durée du séjour, et le type de voyage (urbain, rural, randonnée…).
2. Traitement préventif du paludisme
Il existe plusieurs médicaments préventifs à prendre avant, pendant et après le séjour en zone à risque. Le traitement dépend de la zone géographique et de la sensibilité du parasite local aux médicaments.
3. Protection contre les piqûres
- Porter des vêtements longs et clairs.
- Dormir sous moustiquaire imprégnée d’insecticide.
- Utiliser des répulsifs anti-moustiques
4. Vigilance au retour
En cas de fièvre dans les semaines suivant le retour, il faut absolument informer son médecin du voyage récent en zone à risque pour effectuer un test de dépistage du paludisme.
L’engagement de la communauté internationale
Sous l’impulsion de l’OMS, de la Fondation Bill et Melinda Gates, de Médecins Sans Frontières et de nombreux gouvernements, la lutte contre le paludisme est une priorité de santé publique mondiale. L’objectif affiché : réduire de 90 % les cas de paludisme d’ici 2030.
En conclusion
Le paludisme est une maladie évitable. Grâce à la prévention, à l’accès aux soins, et à la recherche médicale, des millions de vies ont déjà été sauvées.
En cette Journée mondiale de lutte contre le paludisme, soyons solidaires des pays les plus touchés et restons vigilants lors de nos voyages. Car lutter contre le paludisme, c’est aussi agir pour un monde plus juste et en meilleure santé.
Vos frais de santé peuvent être pris en charge avec la complémentaire santé UCR.